Un relais international de la flamme Olympique, prélude de la grande rencontre sportive d’été 2008 en Beijing, a vite été accaparé, dés son lancement en Gréce, puis aux étapes Londonienne et Parisienne, par des manifestations et autres revendications politiques au nom des droits et libertés, Tibétaines d’abord, Chinoises et humaines ensuite. Le parcours de la flamme par les autres étapes est d’ores et déjà compromis.
Ce relais qui se voulait celui de l’harmonie et de paix a sombré dans l’ignominie du chaos et le désaveu. Tout un chahut dont le catalyste se prétend être la récente oppression plus que musclée de la Chine, pays hôte des jeux Olympique 2008, des droits et des libertés au Tibet.
D’un coté l’on clame ne plus être en mesure de supporter les abus flagrants des droits et des libertés de l’homme, surtout ceux du Tibétains. La Flamme Olympique s’est donc trouvée, le temps d’un relais organisé par le pays hôte, le symbole de l’oppresseur. Inacceptable dans les capitales de la communauté internationale, bâties sur le respect de la liberté d’expression de l’homme. Pour les besoins de ses politiques à court terme, c’est aussi un bon train à prendre en marche!
De l’autre, l’on prétend que tout cela n’est au mieux, qu’une piètre manigance d’une clique autour du Dalai Lama Tibetain, au pire des actions criminelles des groupes anti-chinoise. De ce point de vue, c’est un peu comme si rien ne s’est passé au Tibet en mars 2008. Il n’y avait pas de manifestations anti-chinoise, l’armée du peuple qui occupe le Tibet depuis 1950, n’a fait aucune intervention sanglante, aucun Tibétain n’est tombé sous les balles pour avoir simplement réclamer ses droits d’être libre chez lui, les 953, chiffre officiel des arrestations, ne sont qu’une petite minorité des fauteurs des troubles, moines inclus. Rien de quoi s’affoler et surtout qui peut toucher au symbole du moment de la gloire de la République Populaire.
Sauf que ce symbole de paix et d’harmonie a prévu son passage en relais sur le toit du monde, l’endroit même ou la Chine exerce son règne d’occupant et d’oppresseur.
La boucle est bouclée. Le sport rejoint la politique. Faut pas trop chercher à les séparer. L’un chasse l’autre quand il s’agit du prestige national, au point qu’ils en sont inséparable.
Je trouve qu’il est un tantinet naïf d’enoblir l’Olympisme. Dés son début, il était un outil entre les mains des habiles hommes politiques, pour canaliser les passions des peuples.
Dans sa version moderne, il s’est trouvé pris en hôtage soit pour la propagation d’une certaine idée de société (Berlin 1936, forte mise à mal par un certain Jesse Owen) soit comme platforme pour internationaliser des revendications autonomiste, (Munich 1972) soit pour dénoncer une certaine hégémonie ou idéologie d’un pays hôte, (Moscou 1980) ou encore en rétorsion (Atlanta 1984).
L’entente, la paix et l’harmonie internationale que représente l’Olympisme restent des valeurs chères à promouvoir. Cependant, tant que l’organisation des rencontres sportives prestigieuses relève du prestige national, la politique s’en mêlera et le sport se trouvera relégué au second rôle.
Le choix du pays hôte se voit ainsi souvent le résultat du marchandage d’influence des pays candidats auprès des pays votants. Ces valeurs qui nous sont chères et à partir desquelles nos démocraties s’épanouissent, deviennent trop souvent une commodité soumise, comme d’autres, aux lois des plus offrants, si elles ne se font pas oublier au fond du placard de nos conscience, au nom de la diplomatie si ce n’est celui d’une politique d’appaisement aux relents d’autruche.
Quand le COI avait attribué les jeux 2008 à la ville de Beijing, en juillet 2001, c’était sur une promesse d’»un monde, un rêve». N’étions nous pas alors tous au courant du bafouement des droits de l’homme en Chine?. Ne l’étions nous pas de la situation au Tibet?. Nous sommes nous posés des questions sur la nature du rêve promis par le pays hôte? Sur qu’il n’y avait aucun remous digne de ce nom pour faire entendre ces voix opprimés sous le joug du communisme triomphant. Pas plus qu’en 1950 au moment de l’occupation du Tibet par la Chine, ni en 1959 et depuis contre l’exile du Dalai Lama en Inde.
Appeler à perturber le rélai international de la flamme Olympique ou aux boycott du Beijing 2008, à quelques semaines des jeux, me semble l’expression d’ une hypocrisie honteuse vis à vis des droits de l’homme en Chine et au Tibet. On en parle, on se crispe la dessus, plus me semble t’il, en résultats des manches à la une des médias occidentaux qui chatouillent nos consciences endormies, que par profonde indignation vis à vis de ce qui se passe en Chine et au Tibet ces dernières cinquante années et plus!
On n’avait pas réagit en 1950 et depuis, contre le déferlement du communisme d’abord en Chine puis au Tibet. Les dirigeants Chinois comptaient-t’ils sur notre passivité?. Tout comme prévoyaient-t’ils la réaction d’une aventure Tibétaine pour assouvir leurs revendications nationalistes et de souveraineté envers Taiwan et l’Arunachal Pradesh?
Le Tibet et le respect des droits humains dans l’empire du milieu on s’en moquait et, soyons honnête, on s’en moque toujours, et on s’en moquerait bien demain, une fois les poussières et nos passions passagères refroidies. La Place Tiananmen, 1989, c’était quoi encore? Un morceau de télé-réalité à vingt heures?
Car, aujourd'hui, on joue le jeux. La Chine est un marché! Les droits de l’homme, s’est une commodité qui se vende et qui s’achète et ce, seulement quand il y en a l’intérêt! Ou quand des médias en mal des manchettes nous les vendent!
Cela dit, peur-être que réagir aujourd'hui c’est mieux que de garder le silence. Peut-être c’est se retrouver et de faire son mea culpa tardif. Tout en sachant que rien, du moins de notre temps, changera au Tibet. Les manifestants gueulent. La Chine oppressive passe!
C’est regrettable qu’un pays comme la Chine, élevée à une certaine grandeur nationale et internationale par son riche passé et cultures, devient victime de sa propre propagande et se laisse sombrer dans la pourriture d’une idéologie qui s’accommode aux besoins du moment pour maintenir aux pouvoir les oppresseurs des peuples Chinois et Tibetains.
Aux Chinois et aux Tibétains de se réveiller un jour et de prendre en main leurs destins. Ils ne doivent pas compter sur l’intérêt et le support soutenu de la communauté internationale.
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